Dérision - prélude à la fin raconte les sentiments d’une jeune adolescente face à l’imminence de la fin, face à la mort et au combat, mais hurle aussi à travers l’insolence et l’humour de la jeunesse les sentiments de vie, de fougue et d’espoir. Un spectacle qui traite de la mort de la façon la plus vivante possible, né de forces inexplicables, de rencontres et de mémoires gravées. Pourra-t-il à son tour laisser des traces indélébiles dans les souvenirs de ses auditeurs.

Il y a 17 ans, alors qu’il se trouve dans une chambre stérile, relié à divers câbles et cathéters, le compositeur Giorgio Tedde reçoit la visite de la soprano Clara Meloni, qui lui commande une œuvre pour sa voix sur un texte sarde: “Dolore”. Un jeune Antoine Françoise est présent à la création et cette œuvre imprime pour toujours une émotion particulière dans sa mémoire, quelque chose s’est gravé, d’une force inexplicable. La vie continue son chemin et les rencontres se multiplient, avec la certitude d’une chose: la collaboration doit exister à nouveau. C’est la découverte par Clara Meloni de la jeune autrice Alicia Galienne qui viendra fermer cette boucle, aussi justement que tristement car cette jeune poète, redécouverte il y a peu, a écrit sa poésie de manière fulgurante telle une comète entre les âges de 17 et 20ans, crachant sa poussière d’étoile avant de rejoindre le firmament, emportée par la maladie, celle-là même qui avait quasiment eu raison de Giorgio Tedde 17 ans plus tôt.

“ Et l’homme, toujours intemporel
au dernier voeu exaucé
Reconnait sa bêtise bienfaitrice
Et son immense bonheur
     Il lui aura fallu l’espace d’une vie
Pour le comprendre
    Et l’éternité pour s’en souvenir…. “
Alicia Galienne